Seulement voilà, accessible ne veux pas dire qu’il suffira d’un clic pour avoir une fanbase et des revenus conséquents comme certains s’y attendaient. Bruce Houghton a interrogé Ian Rogers (PDG de Topspin) pour Hypebot afin d’obtenir un peu plus de précisions sur le degré d’accessibilité de ce nouveau service et savoir comment il envisage de rendre l’interface plus compréhensible pour les artistes.
Juste à temps pour SXSW music, Topspin a ouvert sa plateforme de Direct to Fan accessible jusqu’alors uniquement sur invitation, à tous les musiciens. (Plus de détails ici). Avant d’appuyer sur le nouveau bouton Topspin, le PDG Ian Rodgers a répondu à quelques questions. Parmi elles, quels sont les musiciens qui pourront bénéficier de l’extension de leurs services et quels sont leurs futurs projets ?
IAN RODGERS : Topspin est utile pour tout artiste qui a besoin d’outils pour accroître sa visibilité, construire une relation avec ses fans, et vendre directement à ses artistes. Aucun outil n’est adapté à tout le monde, certaines personnes ont une préférence pour Pro Tools, d’autres pour Logic, d’autres encore préfèrent Reason, Acid ou Garage Band (ou ils combinent plusieurs programmes). Aujourd’hui, certains de nos utilisateurs les plus actifs sont des artistes plus ou moins inconnus. TRICIL est un bon exemple d’artiste DIY qui utilise beaucoup d’outils Topspin avec un abonnement mensuel et annuel.
Nous avons commencé a travailler sur ce problème d’accessibilité. Nous avons reconfiguré l’interface utilisateur afin d’être en phase avec une campagne basique – Produit -> Promotion -> Vente -> Fans -> Satisfaction – et avons transformé certaines interfaces utilisateurs qui prêtaient à confusion. Nous avons ajouté une vidéo d’explication pour chaque onglet principal pour qu’en cinq minutes n’importe qui puisse faire le tour de TopSpin et se familiarise avec certaines interfaces et terminologies. Nous avons entièrement retravaillé le look et la navigation de l’application jusqu’à votre relevé de compte Topspin qui est désormais plus facile à lire. Nous avons ajouté quelques options telles que “Importer depuis Gmail, Yahoo! Carnet d’adresse Mac, ect…” et avons amélioré les éléments basique tels que le chargement de fichiers et la réalisation d’une interface permettant la gestion de la production et de l’envoi de vos supports physiques et du merchandising.
Evidemment, il y a encore du travail à faire. Nos utilisateurs attendent surtout les mises à jour pour l’interface e-mail et ça, c’est en haut de notre “To-Do”. Chaque semaine de l’année nous sortirons une nouvelle version de TopSpin. Je n’ai jamais été aussi impatient d’entendre les retours des nouveaux utilisateurs sur les forums et de les faire taire un par un.
Comme n’importe quel programme destiné aux professionnels, les utilisateurs doivent s’attendre à une periode d’adaptation. On n’ouvre pas Photoshop, Salesforce ou Final Cut Pro en espérant devenir un expert en dormant. Le but c’est de réussir une campagne basique efficace qui se monte facilement sans perdre la qualité dont nos utilisateurs ont besoin pour faire fonctionner leur business. Nous en sommes proches et tous les retours concernant l’amélioration de nos outils afin de les rendre encore plus accessibles sont les bienvenus.
L’une des clés d’une campagne Topspin efficace était d’avoir un bon site web afin d’y insérer les outils TopSpin. Nous voulions offrir à nos utilisateurs un moyen simple et élégant, une sorte de boutique en trois clics. Désormais, avec le “Store Builder” (constructeur de boutique en ligne), vous pouvez charger du contenu, créer des packs, générer un bouton “acheter”, rendre active votre boutique et commencer à vendre rapidement sur le web et sur Facebook. Les couleurs, images et options sont facilement personnalisables dans une interface (WYSIWYG soit “What You See Is What You Get”) où ce que vous voyez, c’est ce qui apparaîtra.
Mais il est aussi plus facile que jamais d’intégrer Topspin directement sur un site. Cette semaine nous annonçons aussi une nouvelle version de notre WordPress et une extension Drupal, le développement d’un module d’extension pour Expression Engine, en plus d’une intégration très exitante avec Virb, Bandzoogle, Ning, et d’autres. Quelle que soit votre stratégie pour construire votre présence web, Topspin est là.
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Article initialement publié sur : Hypebot
Traduit par : Lara Beswick
Crédits photos CC flickr : Jason Gulledge; justinwdavis
]]>Cet article est une réponse à l’article : “Youtube : un modèle gratuit qui paye?“
J’ai eu l’occasion d’échanger avec David Hyman, le fondateur et PDG de MOG, un service musical basé sur le “cloud”. Au cours de cet entretien, David et moi-même abordons l’impact de YouTube sur la musique et pourquoi les périodes d’essai gratuites sur les services de musique par abonnement doivent être allongées.
Ce qui suit est une version éditée de notre conversation.
David Hyman : Bonjour !
Je ne pense pas que nous perdions des abonnés au profit de YouTube. Cette expérience (YT) concerne plutôt les tubes. On ne peut pas y écouter une succession de chansons. Il n’y a pas de programmation passive. Pas de playlists. Pas d’albums. Le principe est plutôt : “un titre à la fois”. Avant 1985 on ne faisait pas de clips vidéo, et pourtant il y a eu beaucoup de BONNE MUSIQUE avant 1985 ! Après cette date, la video a été cantonnée à quelques chansons par album au mieux. Si vous voulez entendre les tubes, écoutez la radio ou allez sur YouTube. Je ne crois pas que nos abonnés soient ce type de consommateurs.
Je n’ai aucun site séduisant utilisant l’API YouTube pour offrir une expérience d’écoute satisfaisante qui me vienne à l’esprit. Nommez-en un ! Vous voyez, YouTube ne nous rend pas service. Mais il ne nous fait pas vraiment de mal, voire pas du tout. Ca me fait juste un peu mal au coeur. Mais je n’en suis pas non plus à perdre le sommeil en m’inquiétant des projections de MOG par rapport à YouTube !
C’est vrai. Mais Soundhound veut aussi inclure MOG ! Ce sera bientôt le cas. On peut payer à Soundhound des frais d’affiliation. Qu’est ce que Youtube paie à Soundhound ?
Bonne question ! Je ne pense pas qu’on ait suffisamment de données pour le moment. Je dirais que Netflix se débrouille très bien pour ce qui est de proposer des prestations satisfaisantes dans le cadre d’une période d’essai de durée comparable.
Peut être ! Je crois qu’on va en arriver là. Pour fournir davantage que ce que l’on fournit déjà, cela coûterait davantage aux labels. Et quand bien même, ils restreindront toujours la quantité de contenu gratuit que l’on peut proposer. Les frais associés à la mise à disposition de contenu gratuit au delà de la période d’essai gratuit que nous proposons sont prohibitifs. Les labels exigent des taux plutôt élevés sur la base du “par titre/par stream”. La modélisation qu’on a faite nous apprend qu’on ne pourrait pas compenser les coûts par la conversion et la publicité. Est-il possible qu’on ait tort ? Oui. Les taux sont très élevés, croyez-moi. Si je pouvais donner davantage et faire fonctionner le modèle, je le ferais. Nous passons une bonne partie de notre temps chaque jour à plancher sur ce sujet.
Nous essayons de trouver des solutions pour donner gratuitement de manière restreinte et ce de mieux en mieux et avec succès ! Ma seule inquiétude, c’est qu’une fois qu’on passe de “gratuit” à “gratuit restreint”, cela devient un “essai gratuit” et donc on perd l’intérêt de la vraie gratuité. Avec les coûts auxquels on fait face, on ne peut pas fournir du vrai gratuit.
Je suis d’accord.
Bien vu. Je dirai ceci : ne prenez pas ce qui suit pour argent comptant, ce n’est qu’une question de données… On a testé deux options : barrière de péage contre accès gratuit. Demander aux gens de payer avant d’utiliser l’essai gratuit s’est révélé meilleur en termes de conversion, au même niveau que le revenu net. On a tendance à penser que les choses dépendent davantage de comment le visiteur est arrivé sur site. Dans certains cas, ce serait mieux sans paywall. Et cela dépend aussi de la plateforme utilisée : smartphone, web etc…
Les gens doivent pouvoir accéder à la musique de partout : depuis leur voiture, leur télé, leur téléphone, et leur console de jeu. Partout. Je pense que les bénéfices de la propriété sont déjà morts. Le problème, c’est principalement un manque d’éducation.
Oui, comme ma fille de 7 ans. Elle a MOG sur un iPod dans une station d’accueil Altec Lansing dans sa chambre. Elle est accro. Elle ne sait pas faire la différence entre le téléchargement et le streaming. Allez, je dois me sauver !
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Cet article est une réponse à l’article : “Youtube : un modèle gratuit qui paye?”
Article initialement publié sur Hypebot.com
Illustrations CC FlickR: william couch, orange_beard, samantha celera
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